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HPI sur TF1 : que vaut la série policière avec Audrey Fleurot en enquêtrice déjantée au QI hors norme ? - AlloCiné

La série "HPI", portée par Audrey Fleurot et Mehdi Nebbou, débute enfin ce soir sur TF1. Cette fiction policière bourrée d'humour, qui met en scène une femme de ménage au QI exceptionnel qui devient consultante pour la police, vaut-elle le détour ?

De quoi ça parle ?

Morgane, 38 ans, 3 enfants, 2 ex, 5 crédits, 160 de QI et une bonne dose d’insoumission, va voir son destin de femme de ménage chamboulé lorsque ses capacités hors norme sont repérées par la police qui lui propose un poste de consultante. Problème : Morgane déteste les flics !

Tous les jeudis à 21h05 sur TF1 à partir du 29 avril, et d'ores et déjà disponible en intégralité sur Salto. 8 épisodes vus sur 8.

C'est avec qui ?

Après Engrenages, Un Village français, Les Témoins, ou plus récemment Le Bazar de la charité, qui a triomphé en 2019 sur TF1, Audrey Fleurot trouve un nouveau rôle de taille à la télévision grâce à HPI, la nouvelle série policière bourrée d'humour de la Une.

Elle campe Morgane Alvaro, une femme de ménage qui devient du jour au lendemain consultante pour la police. Et forme un duo de choc avec Mehdi Nebbou (Le Bureau des légendes, Baby, Douce France), qui interprète quant à lui le lieutenant Adam Karadec, qui va devoir composer avec cette boule d'énergie et d'insoumission.

À leurs côtés, les téléspectateurs friands de fictions policières retrouveront Bruno Sanches, qui est partout en ce début d'année après Je te promets et L'école de la vie. Mais aussi Marie Denarnaud (Les Adoptés, Soeur Thérèse.com), Bérangère McNeese (La Bouse), Rufus, ou encore Michèle Moretti, qui tient le rôle de la mère de Morgane le temps de quelques épisodes.

PHILIPPE LE ROUX / SEPTEMBRE PRODUCTION / ITINERAIRE PRODUCTIONS / TF1

Ça vaut le coup d'oeil ?

Alors qu'elle vient d'annuler à quelques semaines d'intervalle trois de ses marques policières historiques - dont Alice Nevers et Section de recherches qui étaient devenues vieillotes et difficilement regardables - TF1 semble plus que jamais décidée à renouveler son offre de fictions françaises.

Et si on peut lui reprocher de se reposer un peu trop sur les remakes (Je te promets, Gloria, Infidèle, Les Bracelets rouges, ou la nouveauté à venir Plan B avec Julie de Bona étant toutes des adaptations), la Une sait également régulièrement nous surprendre avec des créations orginales fortes, telles que Le Bazar de la charité ou La Promesse, qui ont sans peine emballé le public.

Moins événementielle sur le papier, car s'inscrivant dans un genre vu et revu (celui de la série policière "procédurale", c'est-à-dire à enquête bouclée à chaque épisode), HPI rejoint pourtant haut la main les deux fictions précédemment citées au rang des réussites mises à l'antenne par TF1 ces dernières années.

Car l'héroïne campée par Audrey Fleurot et l'humour débridé qui se dégage de l'ensemble font souffler un vent de fraîcheur sur la télévision française. Qui, de mémoire de sériephile, ne nous avait encore jamais offert une série policière si drôle et si moderne dans ses dialogues.

PHILIPPE LE ROUX / SEPTEMBRE PRODUCTION / ITINERAIRE PRODUCTIONS / TF1

Sur le plan purement policier, HPI est pourtant très classique. Voire un peu trop. En plus de reprendre le schéma du consultant qui vient en aide à la police - familier des fans de Castle, Mentalist, Medium, ou Numb3rs - la série créée par Alice Chegaray-Breugnot, Nicolas Jean et Stéphane Carrié manque parfois d'originalité dans ses enquêtes.

Celles-ci rappellent en effet davantage les fictions du samedi et du mardi de France 3 que Balthazar (plus sombre, plus moderne et plus surprenante dans les "cas de la semaine" qu'elle propose). Et se révèlent, au bout de quelques épisodes, un brin répétitives dans leur mécanique.

Même si l'on prend plaisir à regarder Morgane résoudre chaque meurtre grâce à ses aptitudes hors du commun, qui lui permettent de remarquer des détails que personne d'autre n'aurait pu voir.

Mais, en fin de compte, on pardonne vite à la série son petit manque d'originalité dans ses enquêtes. Car HPI, certainement plus familiale et plus légère dans son approche que Balthazar et Profilage, est surtout, et avant tout, une série de personnages.

Ce n'est pas pour les meurtres que l'on revient épisode après épisode, mais bien pour Morgane Alvaro, cette femme de ménage qui n'a rien d'une super-héroïne, d'une mentaliste ou d'une écrivaine à succès, mais qui va mettre son QI de 160 et son tempérament de feu au service de la police après avoir par hasard mis son nez dans un dossier épineux.

Bottines à talons, minijupes moulantes, couleurs flashy et langage sans filtre, Morgane débarque telle une tornade au sein de la police lilloise. Et voir cette héroïne insoumise et grande gueule, mère de famille qui peine à boucler les fins de mois, se moquer de ses nouveaux collègues, des suspects, voire des cadavres, est un vrai régal.

Audrey Fleurot semble prendre un plaisir fou à incarner cette enquêtrice du dimanche au "haut potentiel intellectuel", qui a beaucoup de mal avec l'autorité. Et on en redemande, à tel point qu'arrivé au dernier épisode, HPI nous manque déjà.

MANUELLE TOUSSAINT / SEPTEMBRE PRODUCTION / ITINERAIRE PRODUCTIONS / TF1

Le duo formé par Audrey Fleurot et Mehdi Nebbou, tout aussi excellent dans la peau du lieutenant Karadec, dont la rigidité et le sérieux contrastent jouissivement avec le caractère de Morgane, fonctionne à merveille. Et plus la saison avance, plus on s'attache à ce flic et à cette consultante qui, on s'en doute (et on l'espère forcément un peu), vont finir par se rapprocher. Car dans ce genre de série, les opposés s'attirent toujours.

Dotée d'une réalisation efficace, de dialogues à mourir de rire et d'une distribution au diapason, de l'étonnante Marie Denarnaud à la géniale Michèle Moretti, HPI est donc une série hautement recommandable qui, en ces temps moroses, vous permettra à coup sûr de vous changer les idées le temps de quelques soirées.

Et qui, mine de rien, fait monter d'un gros cran le niveau d'exigence des séries policières "mainstream" hexagonales en termes de dialogues et de caractérisation des personnages. Et, ça, ce n'est pas rien. Alors, on espère simplement que, si saison 2 il y a, les scénaristes parviendront un peu plus à nous surprendre au niveau des enquêtes. Afin que HPI atteigne réellement son plein potentiel.

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