Il n’y a pas que la ligne à grande vitesse qui va faire débat, jeudi et vendredi, au conseil de Bordeaux Métropole. Une étude sur le projet de téléphérique à Bordeaux sera également présentée. Et autant dire qu’elle ne convainc absolument pas l’opposition de droite.
Le projet partirait du quartier Bacalan, vers la rue Achard, pour atterrir de l’autre côté de la Garonne, du côté de Palmer à Cenon ou vers le parc-relais de la Buttinière à Lormont. Temps de trajet estimé : environ dix minutes. Alors que le tram A sature, il s’agirait d’une offre supplémentaire pour relier les deux rives, la rive droite souffrant d’un manque de liaison pour rejoindre la rive gauche.
L’objectif serait de lancer une concertation pour début 2022, en vue d’une mise en service vers 2026. Si le projet défendu par la majorité gauche-verte de la métropole, a le soutien des maires de Lormont et Cenon, pour qui il s’agit d’une vraie solution de désenclavement, il se pose toutefois quelques écueils qu’il va falloir passer, notamment côté rive gauche : l’arrivée du téléphérique se ferait dans un périmètre classé Unesco, où les contraintes sont nombreuses.
« Au lieu de gaspiller de l’argent, est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux faire un pont ? »
L’opposition de droite se dit dubitative sur le projet. « On nous dit que ce téléphérique transportera entre 13.000 et 17.000 voyageurs par jour, souligne Christophe Duprat, maire LR de Saint-Aubin-de-Médoc, et ancien vice-président aux transports. Cela correspond seulement à l’augmentation de la ligne A du tramway sur une année. Ensuite, ce téléphérique va survoler des habitations : comment les gens vont le prendre ? »
Plusieurs interrogations qui font s’interroger le groupe de la droite et du centre sur l’utilité du projet. « Est-ce vraiment la bonne idée ? Est-ce que ce n’est pas le truc gadget ? poursuit Christophe Duprat. Parce qu’en plus, on serait entre 55 et 71 millions d’euros pour 3 km seulement ! Au lieu de gaspiller de l’argent [dans ce projet], est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux faire un pont supplémentaire ? Un pont mixte, à l’image du pont Simone-Veil, qui accueillerait tous les modes de transport, et qui se situerait à l’aval [c’est-à-dire au nord de Bordeaux] pour désengorger les liaisons entre nos deux rives. »
Pont ou tunnel ?
Un pont, ou un tunnel… « Dans tous les cas il faut un passage supplémentaire, confirme Christophe Duprat, et pourquoi pas le réaliser dans un partenariat de financement avec d’autres collectivités, puisque l’ouvrage servirait l’ensemble des Girondins ? »
« Un pont ça coûte cher [de l’ordre de 250 millions d’euros], relève pour sa part le président de la métropole Alain Anziani (PS), et cela pose des difficultés logistiques et techniques avec des emprises considérables. Comment conjuguer ces emprises avec les activités du port, notamment ? »
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