« Quelles politiques sportives locales ? Quelles organisations territoriales ? » Derrière ce fil conducteur, quels seront les principaux temps forts de ces Journées d’étude nationales (JEN) 2022 ?
Par rapport au contexte, nous ne souhaitions pas refaire du post-covid. Nous nous inscrivons toujours en début de mandature avec l’idée de donner des perspectives et des outils à nos adhérents sur des thématiques d’actualité. Je fais notamment référence à la raréfaction des moyens, qui s’est accentuée avec la crise sanitaire.
Nous devons être inventifs pour sortir des projets qui touchent un maximum de pratiquants potentiels, à moindre coût pour la collectivité. Ce qui sous-entend une recherche de financements qui dépasse le cadre institutionnel des ministères par exemple. Et qui nécessite aussi de se tourner vers des partenaires privés ou des organismes tels que les mutuelles et les banques qui s’intéressent à ces questions de sport.
Comment les directions des sports s’inscrivent-elles dans les nouveaux schémas d’organisation liées aux mutualisations des compétences entre communes et intercommunalités ?
On constate deux niveaux de mutualisation influant sur l’organisation de nos services. Le premier est lié aux compétences des collectivités où l’on va rechercher la complémentarité d’action sur le volet sportif entre une ville-centre et son agglomération : par exemple le haut-niveau pour une intercommunalité et le sport de masse pour la commune. Le second niveau concerne la mutualisation entre différents domaines d’action des collectivités. A ce titre, de plus en plus de services des sports font partie d’autres services avec l’éducation, la jeunesse, la vie associative ou la culture.
L’enjeu est de ne pas subir mais d’impulser de nouvelles dynamiques, être force de proposition pour réorganiser en fonction des besoins. Cela nécessite d’avancer en transversalité donc de parvenir à sortir des silos pour davantage d’efficacité. C’est encore un défi.
Un des ateliers des JEN traitera de la co-construction d’une politique sportive pour impliquer tous les pratiquants. Est-ce un enjeu de créer du lien entre les auto-organisés et ceux en club ?
Aujourd’hui, la majorité des pratiquants sportifs se situent en dehors du monde fédéral. En tant que direction des sports, notre objectif reste qu’un maximum de nos concitoyens pratique régulièrement une activité physique ou sportive. Donc si nous pouvons en amener certains vers le club c’est très bien, d’autant plus que ces derniers sont aussi confrontés à des problèmes de ressources.
Nous essayons donc de favoriser les synergies mais il est utopique de penser que les pratiquants auto-organisés seront tous demain, de futurs licenciés.
La nouvelle gouvernance du sport répond-elle aux attentes de l’Andiiss ?
Nous sommes partie prenante, au titre d’experts. A l’origine, l’objectif était d’avoir des décisions prises au plus proche possible du terrain et donc plus en phase avec celui-ci. Sur ce plan, il faut bien avouer que nous sommes toujours dans l’expectative. Mais nous restons plus que jamais forces de proposition puisque c’est dans notre ADN.
En région, nous sommes sollicités au sein de groupes de travail pour aider à la réalisation des projets sportifs territoriaux, qui avancent à des rythmes différents selon les contextes locaux. Nous le sommes d’ailleurs aussi pour répondre aux questions et conduire un travail de pédagogie lorsque les enjeux de cette nouvelle gouvernance restent nébuleux, pour nos adhérents…
L’Andiiss, un réseau qui se professionnalise
A l’origine, au milieu des années 1970, se trouvait un syndicat, celui des Directeurs de Piscines, Centres Sportifs et de Loisirs. Puis quelques changements de statut plus tard, vint l’Association Nationale des Directeurs et des Intervenants d’Installations et des Services des Sports (Andiiss), ainsi nommée en 1988.
Sa devise : Soyons plus performants ensemble. « Elle résume l’état d’esprit du réseau », souligne Camille Lechien, responsable administrative et communication, qui insiste sur « la convivialité, l’expertise et le partage d’expérience » d’une structure hébergée à l’ANS. Au passage, le signe d’une « meilleure reconnaissance » des institutions. « Nous sommes davantage sollicités, notamment depuis la crise sanitaire », souligne-t-elle.
Egalement engagée dans la défense des métiers et des intérêts de la filière sportive territoriale, l’Andiiss compte 650 adhérents répartis au sein de 14 comités régionaux : des directeurs et directrices des sports bien sûr mais aussi des directeurs généraux des services (DGS), directeurs généraux adjoint (DGA), etc. « Tous s’engagent en leur nom propre » : 64% exercent dans une commune et 33% dans une intercommunalités ou un service mutualisé entre plusieurs collectivités.
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Des sports
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