Vingt-et-un ans après l’ouverture de la Maison des sports des Iris à Lormont, en 2003, beaucoup ont sûrement appris ce 14 juin 2024, lors de la présentation officielle de son extension, la signification de la virgule de la tourelle ornant sa façade. « Une virgule symbolisant le coup de sabre d’un samouraï », rappelait Venezia Ferret, l’architecteassociée au projet de rénovation-extension du bâtiment, au sein de l’équipe emmenée par Eiffage. Elle sait de quoi elle parle : c’est son père Pierre qui a conçu l’équipement à l’orée des années 2000, le premier d’une longue sé...
Vingt-et-un ans après l’ouverture de la Maison des sports des Iris à Lormont, en 2003, beaucoup ont sûrement appris ce 14 juin 2024, lors de la présentation officielle de son extension, la signification de la virgule de la tourelle ornant sa façade. « Une virgule symbolisant le coup de sabre d’un samouraï », rappelait Venezia Ferret, l’architecte associée au projet de rénovation-extension du bâtiment, au sein de l’équipe emmenée par Eiffage. Elle sait de quoi elle parle : c’est son père Pierre qui a conçu l’équipement à l’orée des années 2000, le premier d’une longue série dans le cadre du renouvellement urbain de la rive droite bordelaise.
Si le judo est la discipline phare, la Maison des sports accueille depuis son ouverture un large panel de sports de combat (karaté, aïkido, boxe, kickboxing…). Près de 400 scolaires et 475 licenciés fréquentent le lieu chaque semaine, lieu qui est aussi le siège administratif des instances départementales et régionales de judo qui y compte un des trois pôles espoirs de la Nouvelle-Aquitaine. Une fréquentation soutenue, l’accueil de compétitions régionales et parfois nationales : depuis des années, l’idée d’une extension semblait s’imposer pour cet équipement jadis communal, appartenant à Bordeaux Métropole depuis 2017, mais conçu dès 2003 pour évoluer.
Parquet sportif sous les tatamis
C’est chose (presque) faite avec le démarrage d’un chantier de quatorze mois près du parc-relais de la Buttinière. « Plus de polyvalence et de performance énergétique », résume Jean Touzeau, maire de Lormont déjà en place lors de l’ouverture. Et de se féliciter de la cohabitation entre l’événementiel et l’éducation dans le projet. La présidente de Bordeaux Métropole, Christine Bost, soulignait aussi les enjeux de citoyenneté d’un tel équipement ainsi que l’ambition renouvelée d’accueil de grands rendez-vous.
Concrètement, la Maison des sports va s’agrandir de 2 370 m², d’abord via un agrandissement du dojo, passant de six à dix aires de combat (52x24 m). Sous les tatamis rétractables, un parquet sportif sera aménagé, permettant la pratique nouvelle du handball et du basket, mais aussi de la gymnastique. La jauge du public passera de 1 000 à 1 650 personnes pour les rendez-vous d’arts martiaux, et jusqu’à 3 000 personnes pour un gala de boxe par exemple. « Nous regrettons que la capacité de spectateurs ne soit pas plus importante », confiait Stéphanie Alvarez, présidente du comité Gironde Judo, inquiète de la sécurité quant à la grande baie vitrée envisagée devant le dojo avec vue sur les sous-bois alentour.
16 millions d’euros
« Pour préserver l’esthétique du parvis et la circulation de flux importants, les autres nouveaux équipements seront construits en dessous de celui-ci », ajoute Venezia Ferret. Salles de musculation, d’échauffement en arts martiaux (deux aires) et de réception sont ainsi annoncées. La facture du projet s’élève à environ 16 millions d’euros, dont 10 millions assurés par Bordeaux Métropole, suivie par la Région (1,9 M), la Ville de Lormont (1,8 M), l’Agence nationale du sport (1,5 M), la Dotation de soutien à l’investissement local (État, 1 M) et le Fonds vert (État, 1 M). Cette dernière obole salue entre autres les 324 m² de panneaux photovoltaïques et l’objectif du label E3C1 en matière énergétique.
Bois et mobilités douces devraient également prendre une place plus importante. Outre la virgule-signature, un autre élément architectural notable sera préservé : l’escalier-hommage au pavillon du Japon à l’Exposition universelle de Séville, en 1992, sera déplacé. Giuseppe Calaciura, directeur d’Eiffage Construction Nord-Aquitaine (partenaire de Ferret sur la reconversion de la caserne de Bordeaux Benauge), vantait, lui, les 4 000 heures d’insertion et la vingtaine d’entreprises locales sur le chantier.
Le parc-relais de la Buttinière bientôt augmenté
Encore un équipement qui a 20 ans et qui connaît une crise du logement. Le parc-relais de la Buttinière, au sein d’un pôle d’échanges multimodal (tram A, lignes de bus, réseau Le Vélo) voit ses 590 places de stationnement prises d’assaut depuis son ouverture en mars 2004. Comme pour la voisine Maison des sports, Bordeaux Métropole a mandaté la Société de réalisation immobilière et d’aménagement (Sria) sur la maîtrise d’ouvrage de l’extension. C’est le cabinet d’architectes BLP & Associés qui s’est vu confier la construction de 260 places supplémentaires avec bornes électriques et couverture photovoltaïque. Le chantier à 15 millions d’euros d’investissement métropolitain pourrait démarrer au premier trimestre 2025 pour deux ans de travaux, mais les stationnements existants resteront disponibles. « Ouf » de soulagement pour les habitués.https://ift.tt/5vYepyS
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