Chafia Amari verra-t-elle bientôt la lumière au bout du tunnel ? Depuis plus d’un an, la gérante du bar des Sports de Plonéis se bat avec son propriétaire, la mairie, pour que son logement et son établissement soient remis aux normes électriques. Début novembre 2023, en appuyant sur un interrupteur, la maman de quatre enfants avait été projetée à terre par une électrisation. L’immeuble prend également l’eau de toutes parts lorsqu’il pleut, l’arrière-salle du bar a dû être condamnée, les radiateurs démontés. Sur le toit, des tôles se sont envolées, les fenêtres de toit n’existent plus, partout de la moisissure ou des champignons… Les pompiers déconseillent vivement de se servir des interrupteurs.
Relogement en urgence
Depuis lundi 3 juin, Chafia Amari entrevoit une lueur d’espoir. Après une visite de l’ARS Bretagne, le 23 février 2024, la préfecture a pris, le 22 mai, un arrêté relatif au danger imminent pour la santé ou la sécurité physique des personnes de ce logement. L’acte administratif y détaille la dangerosité de l’installation électrique « susceptible d’engendrer les risques sanitaires suivants : risque d’électrisation, d’électrocution et d’incendie » et les mesures d’urgence attendues.
Première d’entre elles : la locataire doit être relogée sous une semaine. « Le logement est interdit temporairement à l’habitation dans un délai de sept jours à compter de la notification du présent arrêté et jusqu’à sa main levée », est-il précisé.
Le bar n’est pas fermé, les concerts vont même reprendre
« 30 jours pour refaire l’électricité »
Le deuxième point concerne les risques générés par l’installation électrique. L’arrêté met en demeure la mairie de Plonéis de mettre fin durablement à cette insalubrité et lui donne un mois pour sécuriser l’installation électrique : « 30 jours pour refaire l’électricité, douze mois pour refaire tout le reste, du sol au plafond, les toitures », détaille la gérante. En outre, une attestation de conformité devra être fournie en fin de travaux : le consuel. Un second arrêté préfectoral pourrait par ailleurs intervenir pour d’autres désordres constatés lors de la visite du logement.
Le bar reste ouvert
Lundi, Chafia Amari a reçu deux bonnes nouvelles : « Un électricien a été mandaté par la mairie pour venir établir un devis ». Mais surtout, elle a reçu une première proposition de relogement temporaire, dans sa commune. « Une recherche complexe vu les tensions sur le marché locatif », confirme la mairie. La situation devrait donc se décanter prochainement pour la partie logement. Et pour la partie bar ? « Le bar n’est pas fermé, il reste ouvert et les concerts vont même reprendre », fait savoir la gérante qui a aussi enclenché « une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui et un référé d’urgence pour travaux non réalisés ». Et de conclure : « Je suis rassurée car tout va être contrôlé au niveau des travaux. Le principal pour moi, c’est de sécuriser mes enfants ».
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