La flamme paralympique s’est éteinte, dimanche 13 mars, dans le Stade national de Pékin, le « Nid d’oiseau ». Les XIIIe Jeux paralympiques (JP) d’hiver sont officiellement clos et le relais a été donné aux prochains hôtes des Jeux d’hiver en 2026 : la métropole de Milan (Italie), associée à la station de ski de Cortina d’Ampezzo, dans les Dolomites.
Une édition à la tonalité politique
Des incertitudes sur les capacités des athlètes ukrainiens de pouvoir participer à la grand-messe des sports de neige et de glace, à l’exclusion des délégations russe et biélorusse à la veille de la cérémonie d’ouverture… Ces Jeux resteront marqués par le contexte géopolitique et l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, quelques jours à peine avant leur lancement.
« C’est un miracle qu’on soit arrivés ici », rappelait, avant le coup d’envoi de la compétition, le président du Comité paralympique ukrainien, Valeriy Sushkevych. Le poing levé des sportifs du pays défilant devant le président du Comité international paralympique (CIP), Andrew Parsons, debout, dans le « Nid d’oiseau », le 4 mars, restera une des images fortes de ces Jeux où les hommages et messages de soutien aux Ukrainiens ont été nombreux.
Après la parenthèse paralympique, l’équipe ukrainienne va s’envoler pour Istanbul (Turquie), puis restera quelques jours à Varsovie (Pologne) avant de regagner son pays en bus. Plusieurs des athlètes de la délégation, habitant notamment Kharkiv, ville lourdement bombardée, pourraient ne pas rentrer chez eux. D’autres ont évoqué leur envie d’aider en donnant leur sang, des vêtements ou en proposant des abris.
L’Ukraine a décroché au total vingt-neuf médailles (dont onze en or) lors de ses Jeux. Le pays termine à la deuxième place du classement des nations.
Les Bleus finissent sur une belle note
La France s’est offert de l’or et de l’argent pour finir ses Jeux. Les fondeurs Benjamin Daviet et Anthony Chalençon ont terminé deuxièmes dans le relais de ski de fond, devancés sur les pistes du site nordique de Zhangjiakou par le duo ukrainien.
« On a tout donné. Je suis trop content », a réagi Anthony Chalençon, 31 ans, qui repart de ces Jeux avec une médaille paralympique. « C’était quand même une course de costaud », a fait valoir Benjamin Daviet, qui obtient la dixième médaille paralympique de sa carrière, sa quatrième à Pékin. Le Haut-Savoyard de 32 ans, porte-drapeau de la France lors de la cérémonie d’ouverture, avait déjà obtenu l’or en ski de fond (sprint) et biathlon (individuel) ainsi que l’argent en fond distance moyenne.
Arthur Bauchet, 21 ans, s’est lui adjugé sur les pistes de Yanqing un troisième sacre, en remportant l’épreuve du slalom (catégorie debout). Sa quatrième médaille dans ces Jeux, après l’or en descente et super combiné, ainsi que le bronze du slalom géant.
« C’est magique de la faire comme ça, en plus sur le dernier jour. J’ai commencé les Jeux en beauté, je les clôture en beauté, que demander de plus ? »
En récompense de ses performances, Le skieur français de 21 ans a été choisi pour être le porte-drapeau de l’équipe de France lors de la cérémonie de clôture.
Comme il y a quatre ans en Corée du Sud, la France termine à la quatrième place au classement, avec une moisson un peu moins abondante, mais autant de titres (sept) – douze médailles en Chine, contre vingt breloques à Pyeonchang.
La razzia de la délégation chinoise
En cinq participations aux Jeux paralympiques d’hiver, les Chinois n’avaient jusqu’alors remporté qu’une seule médaille : l’or en curling à Pyeongchang, en 2018. A la « maison », ils ont fait sensation, accumulant titres et podiums. Soixante et une médailles, dont dix-huit en or : la Chine conclut cette édition à la première place du classement des nations.
Pas de recette miracle, à en croire les athlètes du pays hôte, juste un travail acharné : « On a bossé hyperdur. Il n’y a pas un athlète de l’équipe qui n’a pas une blessure. On a eu des tonnes de pépins musculaires et de fractures », racontait le skieur alpin Li Xiang, sixième du super combiné.
« Pour ces sportifs, chaque jour pendant onze mois, c’était : entraînement, ski, entraînement, ski… Je ne sais pas quel autre pays pourrait faire ça », a abondé Dario Capelli, entraîneur en chef de l’équipe chinoise paralympique de ski alpin. Et l’Italien de confier que quand il a été recruté il y a cinq ans pas la Chine, ses protégés étaient « tous débutants ».
Une question de moyens aussi. « C’est la mentalité chinoise : quand ils veulent quelque chose, ils veulent le meilleur. Et ils investissent beaucoup d’argent », insiste le Transalpin.
L’exclusion des Russes et Bélarusses a également renforcé la suprématie chinoise au tableau des médailles. Le président du CIP, Andrew Parsons, a lui-même reconnu, samedi, que cela avait sans « aucun doute » affecté les résultats dans « certaines épreuves ». A Pyeongchang, les Russes et Bélarusses avaient conquis trente-six médailles, notamment en fond et biathlon, des disciplines où justement les Chinois sont montés à trente reprises sur le podium à Pékin.
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