S’il repart cette saison en National avec Niort, Philippe Hinschberger n’en reste pas moins l’entraîneur le plus expérimenté en Ligue 2 avec pas moins de 629 matches à son actif. Et c’est à ce titre qu’il a donné son avis sur la saison à venir chez nos confrères de la Voix des Sports. Morceaux choisis.
Les clubs possédés par des investisseurs étrangers
« C’est dramatique. On vend notre âme au diable avec ce type de football. J’ai lu ce qu’a dit Bernard Joannin l’autre jour, il a raison en affirmant que dans cinq, dix ans, des clubs comme Amiens, Saint-Étienne n’existeront plus sous une direction et des actionnaires français qui tiennent à leur club. À Amiens, le 2 du mois tu es payé, il n’y a pas de souci de trésorerie. Alors OK ils font parfois du trading, c’est pénible mais le président ne dépense pas l’argent qu’il n’a pas et quand il y a un petit trou, il fait un chèque. Il faut reconnaître ce mérite aux dirigeants comme Bernard Joannin, Bernard Serin (Metz), ces gens-là mettent de leur fortune personnelle. On vend aux Américains, aux Chinois mais regardez ensuite ce qu’il se passe… Regardez Nancy, regardez Sochaux. Il faut qu’on s’interroge quand même parce qu’on a sous les yeux deux exemples de clubs qui ont été vendus à des capitaux étrangers et on voit où ils en sont aujourd’hui. Nancy devrait être en N2 et Sochaux va peut-être déposer le bilan, c’est un truc de fou. »
Cinq clubs en lice pour la montée
« Bordeaux et Saint-Étienne devraient obligatoirement jouer la montée. Ce sont les favoris naturels. Saint-Étienne joue ses matchs à domicile devant 40 000 spectateurs, on a vu sur la deuxième partie de la saison dernière que quand l’équipe avait trouvé la bonne carburation, cela devenait très compliqué. Bordeaux joue devant 25 000 ou 30 000, je ne les vois pas ailleurs que dans les trois ou quatre premiers. Je n’oublie pas aussi les équipes qui descendent de Ligue 1 : Troyes, Angers qui vient de passer huit saisons en Ligue 1, comment vont-elles gérer la descente ? Il y a aura aussi Auxerre et Caen qui a pris Jean-Marc Furlan, un spécialiste de la montée même si généralement il ne le fait pas en un an, les gens ont besoin de comprendre comment il travaille, c’est presque deux fois plus que les autres. Quand je regarde les effectifs que vont posséder ces quatre ou cinq équipes de tête, je ne vois pas comment elles pourraient refuser le jeu. »
Source : la Voix des Sports
Crédits photo : Eddy Lemaistre/FEP/Icon Sport
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